Kenteken 5th BE SAS Regt
MUSEUM TEMPORARILY CLOSED.
Kenteken 5th BE SAS Regt
5 BE Sas Regt
A Compagny onder leiding van Lt.Freddy Limbosch
Belgische SAS 1944 Ardennen
Gevangenname van Admiraal Doenitz
5e Régiment (Belge) de Special Air Service
Le 5e Special Air Service Regiment (5e SAS) fut l’une des unités belges les plus remarquables de la Seconde Guerre mondiale. Il était composé exclusivement de volontaires et faisait partie de la brigade britannique SAS. Les hommes du 5e SAS combattirent en Normandie, dans le nord de la France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, où ils se forgèrent une réputation de courage, de détermination et de professionnalisme.
À l’origine, les parachutistes belges du SAS étaient spécialisés dans le sabotage et le renseignement. Plus tard, ils évoluèrent vers une unité de reconnaissance motorisée, équipée de jeeps blindées. Ils réalisèrent plusieurs premières remarquables : ils furent les tout premiers soldats alliés à fouler le sol belge, et les premiers à franchir la ligne Siegfried allemande – même si ce dernier exploit survint plutôt par hasard.
L’origine de l’unité remonte au 8 mai 1942, lorsque fut créée à Malvern Wells (Worcestershire) une Compagnie belge de parachutistes indépendants, à l’initiative d’Henri Rolin, sous-secrétaire d’État à la Défense. La compagnie fut formée de trois groupes :
La “A Company” du 2e Bataillon de Fusiliers belges, composée en grande partie de volontaires sud- et nord-américains, sous le commandement du lieutenant Freddy Limbosch.
Un peloton du 1er Bataillon de Fusiliers belges, dont certains hommes étaient déjà parachutistes depuis 1942.
Un groupe de volontaires issus d’autres unités belges, souvent des hommes ayant réussi à s’évader de la Belgique occupée.
En Grande-Bretagne, l’unité suivit une formation parachutiste intensive. Les volontaires belges obtinrent leurs premiers brevets parachutistes au célèbre centre d’entraînement de Ringway, début 1942. En 1943, ils s’entraînèrent temporairement avec le 8e Bataillon de Parachutistes et reçurent une formation complémentaire en Écosse. En février 1944, ils rejoignirent définitivement le Special Air Service.
Le SAS belge formait un groupe bigarré : ses rangs comptaient des agriculteurs, des bûcherons, des acrobates, un lutteur professionnel, un champion du monde de cyclisme, des magistrats et même trois barons. L’officier commandant était le lieutenant-dentiste Édouard “Eddy” Blondeel, ingénieur et dentiste, qui remplaça le commandant Thise blessé. Bien que les hommes parlaient différentes langues – français, néerlandais et anglais – et venaient des quatre coins du monde, ils devinrent rapidement une unité d’élite soudée et disciplinée.
Le SAS belge mena ses premières actions en France à partir de juillet 1944. Leurs missions consistaient en sabotage, collecte de renseignements et missions de reconnaissance. Lors de l’offensive des Ardennes en décembre 1944, l’unité fut renforcée par des jeeps blindées, qu’elle utilisa pour des missions de reconnaissance et de sécurisation en coopération avec la 6e Division Aéroportée britannique.
En 1945, les Belges reçurent une nouvelle mission : rechercher et arrêter les hauts responsables nazis et criminels de guerre. Ils participèrent directement à la capture de l’amiral Karl Dönitz – successeur d’Hitler – et du ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop.
En avril 1945, l’escadron SAS belge comptait trois troupes de reconnaissance, actives en Hollande septentrionale et en Allemagne. Même après la capitulation allemande du 8 mai 1945, ils restèrent actifs dans des opérations de contre-espionnage en Allemagne et au Danemark.
À la fin de la guerre, le SAS belge pouvait se prévaloir d’un palmarès exceptionnel. Ils furent les premiers soldats alliés à entrer en Belgique et en Allemagne, et la seule unité à être restée continuellement active en territoire occupé de juillet 1944 à mai 1945. Leur contribution à la libération de l’Europe est indéniable et demeure une source de fierté nationale.